Quelques conseils d'élevage

 

Logement / Reproduction / Alimentation / 1ère éducation / Santé


 

 

Logement


Une niche, à l'abri de l'humidité et des courants d'air, juste à la taille du chien, suffit au Beauceron pour son confort. Au sol, le bois brut convient parfaitement.
La niche de mise bas sera spacieuse (la mère peut se coucher de tout son long) et éventuellement munie de barres anti écrasement. Mais la meilleure solution consiste en un sol plat au centre de la niche, et en pente légère sur tout le pourtour. De cette façon, les chiots se retrouvent toujours et automatiquement au centre de l'espace. On évite ainsi les refroidissements et les écrasements. Mettre en forme un sol naturel, en damant parfaitement la terre, et poser la niche par dessus...

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Reproduction


Les saillies naturelles, assistées si besoin par précaution (tenir la chienne une fois que les chiens sont accollés), sont les plus fiables. Les femelles primipares sont quelques fois rétives. On peut "forcer" la saillie en maintenant la chienne au collier et sous le ventre. Il est toujours préférable que ce soit le propriétaire de l'étalon qui agisse. En présence du maître, la femelle peut en effet avoir tendance à se montrer plus agressive, plus sûr d'elle. Autant que possible, répéter la saillie du début à la fin des chaleurs.
Chauffer une niche bien construite est une erreur. Bien sûr, les chiots ne régulent par leur température. Mais chauffer incite la mère à délaisser trop souvent ses chiots. Une chienne qui agirait ainsi en l'absence de chauffage nous montrerait sa mauvaise qualité de mère, son manque d'instinct. Pas bon pour une race rustique comme le Berger de Beauce. Dans les régions froides, il suffira d'éviter les portées d'hiver. Cela dit, mes derniers chiots sont nés ce 20 février 2005, par -15°C. Ils sont passé leurs 10 premiers jours par -10 à -20°C en permanence, dans une tanière aérée. Une bonne mère, des chiots solides...

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Alimentation

Avertissement :
Attention, ce qui suit n'est pas un précis d'alimentation canine. C'est simplement une synthèse personnelle, dont le contenu a néanmoins des bases scientifiques, et dont l'application s'avère efficace chez moi. Si cette synthèse vous paraît délirante, ne me contactez pas pour vous en plaindre. Consultez votre vétérinaire et faites ce que bon lui semble.

Introduction :
Déclaration Universelle des Droits de l’Animal, adoptée par la Ligue Internationale des Droits de l’Animal à Londres en 1977. Proclamée le 15 Octobre 1978 au siège de l’UNESCO à Paris :
Article 5.1) Tout animal appartenant à une espèce vivant traditionnellement dans l’environnement de l’homme a le droit de vivre et de croître au rythme et dans les conditions de vie et de liberté qui sont propres à son espèce.
2) Toute modification de ce rythme ou de ces conditions qui serait imposée par l’homme à des fins mercantiles est contraire à ce droit.
Article 6.1) Tout animal que l’homme a choisi pour compagnon a droit à une durée de vie conforme à sa longévité naturelle.

Généralités :
Carnivore à tendance omnivore, le chien mange principalement de la viande et de l'os. Attention, le mot viande ne signifie pas apport exclusif de muscle.
Les aliments crus sont la règle.
L'étude des canidés sauvages nous montre ce qu'ils sont capables et désireux de prélever dans la nature pour complémenter efficacement leur régime carné.
Un chien correctement nourri est tout à fait capable de nous dire ce qui est bon pour lui. Mais ses besoins et préférences varient en fonction de son environnement, de son activité, de son état général. Ne pas hésiter donc à lui présenter régulièrement des aliments différents. Suivre les saisons et l'intinct du chien semble une très bonne idée.

 

Rôle connu des nutriments et sources privilégiées pour le chien


Protéines :
Les protéines sont nécessaires à la construction et à l'entretien des muscles, du sang, de la peau, des os ainsi que des autres tissus et organes du corps. Elles aident à la formation d’anticorps pour combattre l’infection et fournissent de l’énergie.
Essentielles pour une croissance saine et un bon tonus musculaire.
Les protéines sont constituées d'acides aminés. Certains de ces acides aminés peuvent être fabriqués par le corps, d'autres doivent être apportés par l'alimentation.
>> On trouve les protéines dans les viandes, œufs, poissons, produits laitiers et levures de bière.

 

Lipides :
Les lipides (ou matières grasses) et les acides gras essentiels sont nécessaires au transport et à l’absorption des vitamines liposolubles (vitamines A, D, E, K). Les lipides fournissent de l’énergie ainsi que les acides gras essentiels que l’organisme ne peut fabriquer seul.
Acides gras oméga-3 : Les poissons en sont les sources principales. Ces acides protègent contre les maladies cardiovasculaires et inflammatoires et sont essentiels au développement du cerveau.
>> Les sources de graisses et d'acides gras essentiels : graisses animales, huiles végétales, certaines viandes et volailles, poissons.

 

Glucides :
Les glucides servent principalement de source d'énergie.
>> Fruits, légumes, miel.

 

Vitamines :
Catalyseurs des réactions chimiques de l'organisme. Deux familles de vitamines: Hydrosolubles et liposolubles.

Le rôle connu des vitamines et sources principales chez le chien :
Vitamine A :
Vision, croissance et réparation des tissus, reproduction, formation des os et des dents, immunité, synthèses hormonales.
>> Abricots, pêches, melons, courges,  carottes, citrouille, laitages, oufs.

Vitamine B1 (Thiamine) :
Métabolisme énergétique des glucides, système nerveux.
>> Germe de blé, jaune d'ouf.

Vitamine B2 (Riboflavine) :
Métabolisme énergétique des glucides, lipides et protéines.
>> Foie, rognons, laitages, oeufs, levure de bière.

Vitamine B3 ou PP (Niacine) :
Métabolisme énergétique des glucides, lipides et protéines.
>> Viandes, levure de bière.

Vitamine B5 (Acide pantothénique) :
Intervient dans les réactions de production de l'énergie à partir du glucose et des lipides.
>> Viandes et oeufs

Vitamine B6 (Pyridoxine) :
Transformation des protéines, formations des anticorps et des globules rouges.
>> Bananes, oufs.

Vitamine B8 (Biotine) :
Intervient dans des réactions du métabolisme.
>> La plupart des aliments.

Vitamine B9 (Acide folique) :
Synthèse des protéines et du matériel génétique.
>> La plupart des aliments.

Vitamine B12 (Cobalamine) :
Formation des globules sanguins et cellules de la peau, synthèse du matériel génétique.
>> Principalement la viande, mais aussi laitages et oeufs.

Vitamine C (Acide ascorbique) :
Synthèse protéique, métabolisme des neurotransmetteurs et des hormones, rôle d'antioxydant.
>> Fruits, légumes.

Vitamine D (Calciférol) :
Transformation du calcium et du phoshore (formation des os et des dents), aide l'absorption en calcium.
>> Auto-synthèse à l'exposition au soleil, laitages, oeufs.

Vitamine E (Tocophérol) :
Antioxydant, rôle protecteur.
>> Huiles végétales, beurre, jaune d'oeuf.

Vitamine K :
Synthèse de protéines sanguines, aide à la coagulation, calcification des os et des dents.
>> Synthèse bactérienne dans le tube digestif, légumes, jaune d'oeuf.

 

Les sels minéraux et oligo-éléments et leurs sources :

Les sels minéraux sont les constituants essentiels des os et des dents. Les minéraux influencent également les liquides, tels que le sang.
>> Poissons, viandes, foie, os, produits laitiers. Les algues sont une source abondante de minéraux.

CALCIUM :
C’est le minéral le plus abondant dans l’organisme (principalement dans les os).
Formation et entretien des os et des dents, transmission de l'influx nerveux, contraction musculaire, rythme cardiaque, sécrétion hormonale, coagulation sanguine, régulation de la pression artérielle, catalyse de nombreuses réactions enzymatiques.
>> Os, laitages (les fromages à pâte pressée genre emmental sont extrèmement riches en calcium), légumes, fruits, oeufs, certains poissons, les algues (véritables mines de calcium).

A noter : L'acide phytique, contenu dans les céréales complètes, les légumes secs, les graines oléagineuses, entrave l'absorption du calcium. 1 g d'acide phytique complexe 1 g de calcium. Si le pain complet est décalcifiant, le pain complet au levain, lui, ne l'est pas. En effet, le levain neutralise l'activité complexante de l'acide phytique.

MAGNESIUM :
La moitié du magnésium de l’organisme se trouve dans les os, le reste étant disséminé dans les cellules. Le magnésium est indispensable aux échanges énergétiques dans la cellule, à la synthèse du matériel génétique, à la transmission nerveuse, aux contractions musculaires.
Formation des os et des dents, favorise la fixation du calcium sur l'os, action sur la croissance, transmission de l'influx nerveux, contraction musculaire, rythme cardiaque, contribue aux mécanismes de défense immunitaire, lutte contre le stress, effet sédatif (relaxant musculaire), lutte contre la constipation par action osmotique et stimulation motrice locale, anti-allergique, anti-inflammatoire, anti-agrégant plaquettaire, régulateur thermique, catalyse de nombreuses réactions métaboliques.
>> Fruits secs, poisson, abats.

FER :
Chaque molécule d’hémoglobine présente dans les cellules du sang comporte du fer indispensable dans les processus d’échanges respiratoires.
Le fer est donc un élément clé dans la production d’énergie et est essentiel au transport de l’oxygène et du dioxyde de carbone (CO2) dans le sang.
Il agit aussi au niveau musculaire et dans de nombreuses réactions du métabolisme.
Formation des globules rouges, formation de la myoglobine musculaire, résistance aux infections, performances physiques et intellectuelles.
>> Le fer facilement disponible pour l’organisme du chien est normalement apporté par les viandes, les abats (foie) et les poissons.
Egalement algues, levures de bière, germes de blé, fruits secs.

ZINC :
Le zinc participe à la formation de nouveaux tissus et à la réponse adéquate du système immunitaire. Il est essentiel au maintien du sens du goût et de l’odorat.
Synthèse de l'ARN, de l'ADN et de nombreuses protéines, système immunitaire, équilibre glycémique, croissance cellulaire, maturation sexuelle, fertilité masculine, protection contre les radicaux libres (effet antioxydant) et contre le risque de cancérisation, pression artérielle, métabolisme des glucides, des protides, des lipides et des acides nucléiques
>> Viande de cheval, fromages, poissons, viandes autres que le cheval, abats, jaune d'oeuf.

PHOSPHORE :
Le phosphore, en association avec le calcium, est indispensable à la constitution du tissus osseux. Il intervient aussi dans l'absorption et la transformation de certains nutriments.
>> Le phosphore est présent pratiquement dans tous les aliments, mais les plus riches sont les produits laitiers et le jaune d'oeuf. Les viandes sont un apport naturel en phosphore pour le chien.

SODIUM :
C'est l'élément minéral le plus important des liquides du corps humain (le sang et tous les autres liquides extracellulaires). Il participe à l'équilibre du "milieu intérieur", et son élimination ou sa rétention au niveau rénal est l'un des mécanismes de la régulation de la pression artérielle.
>> Sel de cuisine et sel de mer, laitages, œufs, poissons, viandes.

POTASSIUM :
A la différence du sodium, c'est le principal élément minéral intracellulaire. Il est utile au maintien de l'automatisme cardiaque et à l'activité musculaire en général.
Répartition de l'eau dans l'organisme, régulation de la pression artérielle : un régime riche en potassium diminue la pression artérielle, transmission de l'influx nerveux, joue un rôle essentiel dans la contraction musculaire, notamment cardiaque, prévention des calculs rénaux, limite l'apparition de crampes chez le chien de sport ou au travail.
>> Levures de bière, fruits secs, certains poissons (sardine, maquereau, saumon et truite sont les plus riches) et certaines viandes, les bananes, le cassis. Le vinaigre de cidre contient du potassium, c'est un de ses atouts principaux, avec son rôle sur l'acidité du système digestif.

SELENIUM :
Le sélénium est un minéral essentiel qui a des propriétés antioxydantes. Il aurait un rôle préventif pour les maladies cardiovasculaires et le cancer.
>> Poissons, viandes, laitages, fruits et légumes. La richesse des aliments en Sélénium est dépendante de la teneur des sols en cet oligo élément.

IODE :
Indispensable au bon fonctionnement de la glande thyroïde, développement intellectuel, différenciation des tissus, croissance, fertilité, thermogenèse, rythme cardiaque, métabolismes des glucides et des lipides.
>> Sel de mer, poissons, algues, laitages, oeufs.
Parmi les végétaux riches en iode, on peut citer l'ail (toxique à fortes doses), les radis et les fruits secs. Leur teneur en iode dépend des conditions géographiques, climatiques et géologiques des sols de culture.

FLUOR :
Effet anticariogène, contribue à la solidité des os.
>> Poissons.

CUIVRE :
Prévention de l'anémie, renforce l'ossature, sert à l'entretient des fibres nerveuses. Renforce les défenses naturelles de l'organisme.
>> Foie, dattes, noix, graines de courge, de sésame, de tournesol, champignons.

CHROME :
Cet oligo-élément se greffe sur l’insuline pour aider à véhiculer le glucose (sucre dans le sang) à travers les membranes des cellules dans les cellules, il aide également à augmenter le taux de HDL (bon cholestérol)
>> Levures de bière, jus de raisin.

SOUFFRE :
Neutralisation des toxines, structuration du cartilage, des tendons, des protéines des poils et des griffes.
>> Viande, volaille, poisson.

Résumé :
Tous les nutriments essentiels trouvent leurs sources dans les aliments naturels du chien.

 

Les aliments du chien et leurs apports en nutriments :

De l'elan pour les chiens finlandais...

...du poulet pour les chiens français

Viandes : Pratiquement toutes les viandes peuvent être distribuées. Les carcasses de volailles et de lapins sont parfaites.
Les perforations et autres problèmes ne sont pas réellement à craindre. Le jeune ne peut attaquer les os qu'en fonction de sa dentition et de la force de sa machoire. Il ne peut donc consommer que ce qu'il est capable d'assimiler. Attention toutefois à la compétition entre chiots, l'excitation augmente les risques. L'adulte est un broyeur performant...
Il convient d'alterner les viandes, pour éviter les phénomènes allergiques.
La teneur en graisses des viandes varie selon de leur origine. A adapter en fonction des besoins.
>> Protéines, lipides, potassium, magnésium, fer, zinc, vitamines B et E,

Os : Ils sont indispensables pour établir un rapport phospho-calcique acceptable, surtout quand le muscle est donné principalement.
Les os sont préférés tendres et pas trop gros. L'os de veau est parfait pour les jeunes chiens, car c'est pendant sa croissance que le boeuf présente le plus d'intérêt nutritionnel.
Carcasses de volailes...
>> Apport principal des sels minéraux.

Abats : Les abats (panse, foie, tripe, coeur...) sont excellents. Pas plus de 50% d'une ration.
Le foie contient une grande quantité de vitamine A. Attention donc à ne pas en donner trop souvent (survitaminose dangereuse, provoque des anomalies du squelette associées à une dysplasie de la hanche, puisque ces anomalies touchent d'abord cette articulation très sollicitée).
>> Vitamines A, C, minéraux.

Graisses : Les jeunes, les mères gestantes et allaitantes, les chiens à l'effort profitent bien des graisses de qualité. Les graisses animales fraîches (saindoux, graisse d'oie), jamais rance, sont parfaitement adaptées. A doser en fonction de la teneur en graisse des viandes distribuées.
>> Lipides, acides gras. C’est dans les graisses et certaines viandes que le chien puise les vitamines liposolubles ou les éléments pour les assimiler : Vitamines A, D, E, K.

Poissons : A donner de temps en temps. Apport de protéines de qualité, d'iode, de phosphore. Éviter de donner les têtes. Et attention aux grosses arêtes.
La teneur en graisses des poissons varie selon de leur origine..
Préférer le poisson de mer, les poissons d'élevage sont souvent saturés d'antibio et de vermifuge.
>> Protéines, lipides, iode, minéraux, calcium, sélénium, vitamines A, B, E, oligo éléments.
Les acides gras Omega 3 tirés du poisson maintiennent les fonctions cardi-vasculaires à leur meilleur niveau.

Oeufs : Le jaune d'oeuf cru est un aliment très intéressant, surtout chez le jeune.
>> Protéines, lipides, vitamines, minéraux.

Laitages : Fromages blancs, yaourts, petits suisses, fromages à pâte cuite sont distribués avec profit aux jeune et aux mères. L'emmental est une source privilégiée de calcium. Beaucoup de fromages contiennent des vitamines A et B.

Fruits : Des apports réguliers de fruits frais et bien mûrs sont profitables. Les fruits rouges, les pommes... Le cynorodon est consommé naturellement pas le chien. Comme beaucoup de baies et fruits sauvages.
>> Glucides, Vitamines B, C, provitamine A (carotène), minéraux (potassium, calcium, magnésium, fer), oligo-éléments.

Légumes : Quelques légumes frais et crus sont parfois appréciés du chien. Lui donner ce qu'il aime, en complément de son alimentation de base, carnée. Le chien digère peu les légumes crus, mais il en tire tout de même profit. Si l'on préfère donner le légume cuit, la cuisson à la vapeur est celle qui détruit le moins ses vitamines.
Contrairement à une idée reçue, les canidés sauvages ne consomment que rarement l'estomac de leurs proies. Selon Peggy Calahann, spécialiste mondiale du Loup (Wildlife Science Center, Forest Lake, Minesotta), ces animaux commencent généralement leur repas pas la partie déjà ouverte et donc saignante, et quand on leur propose un daim tué par une voiture, sans plaie apparente, ils commencent tantôt par une cuisse, tantôt par le cou, bref pas nécessairement par les entrailles. Et ils delaissent toujours le poil, le bas des pattes, et presque systématiquement la partie de l'estomac qui contient les végétaux prédigérés. Le canidé sauvage n'apprécie que peu les légumes...
>> Glucides, vitamines A, B, C, E, minéraux (calcium, potassium, magnésium), oligo éléments, fibres

Les compléments divers : Préconnisé dans les médecines ancestrales, le vinaigre de cidre (si possible de pommes entières) est un complément alimentaire digne d'intérêt. Il maintient l'acidité du système digestif, et est une source importante de potassium et de divers minéraux. Il favorise la prolificité et les naissances de chiots vigoureux.
Les huiles végétales de qualité, en complément régulier mais non constant, sont excellentes entre autre pour la qualité de la peau et du poil. Très riches en graisse.
Les algues sont riches en iode, en minéraux et oligo éléments.
L'ail est connu pour son rôle renforçant des défenses immunitaires et pour ses bienfaits au niveau cardio-vasculaire. Attention, l'ail est toxique à dose élevée.
Le miel est composé de + de 75% de glucides de grande qualité, le reste d'éléments variés et toujours bienfaisants.
L'argile. Le chien mange naturellement de la terre (en enterrant ses os ou sa viande par exemple). L'argile verte est réputée pour son rôle filtrant et absorbant. Donnée dans l'eau de boisson ou incorporée à la gamelle, son action est importante pour la santé du chien. Comme le vinaigre de cidre et la levure, l'argile est particulièrement indiquée pour la limitation des coccidioses. L'argile est à éviter pendant un traitement médicamenteux.

Les aliments industriels : Les aliments extrudés sont à éviter autant que possible. Si on donne de la croquette, il faudra la compléter régulièrement, surtout avec les compléments cités ci-desus. L'apport fréquent d'aliments frais et variés reste de toutes façons indispensable pour maintenir l'intégrité physique de nos chiens...

Les friandises : Pour beaucoup trop de chiens aujourd'hui, la friandise, c'est la viande. Pour le chien nourri de façon cohérente, celui pour qui la viande est la norme, il faudra chercher ailleurs.
Un sucre roux, une bonne cuillère de miel sur du pain sec, voilà qui réjoui le chien et ne perturbe pas son métabolisme. Le pain blanc n'est bien sûr pas le plus utile. Le pain complet au levain est sans aucun doute le meilleur pour le chien. En effet, le levain neutralise l'activité complexante de l'acide phytique contenu dans les céréales complètes (l'acide phytique entrave l'absorbtion du calcium, du fer et du cuivre).
Les fruits sont des friandises sympas et utiles. Un épis de maïs amuse le chien.

Les aliments à éviter : Le chocolat (la Théobromine qu'il contient) est un toxique puissant chez le chien (dose létale : 100 à 150 mg de théobromine/Kg). En conséquense, 250 g de chocolat pâtissier suffisent pour tuer un Beauceron adulte...
Le blanc d'oeuf cru est très riche en albumine. De plus, il contient de l'avidine, qui détruirait la biotine, vitamine B8, utile au métabolisme des protéines et des graisses. A donner avec modération.
Les céréales complètes (l'acide phytique qu'elles contiennent) entravent l'absorbtion du calcium, du fer et du cuivre.

 

Approvisionnement :
Il est de plus en plus difficile de se procurer des viandes variées et de qualité. Il faudra chercher ses sources et tenter de les garder. Les abbatoirs ne vendent plus de viandes aux particuliers. Il faudra donc passer par un Boucher compréhensif. Si, avec le temps, et sous l'impulsion des américains qui commencent à rejeter vivement l'aliment industriel (il est temps, + de 90% des chiens nord américains mangent des petfood), de plus en plus de maîtres s'inquièteront du nourrissement de leurs compagnons, les filières pourrons se réorganiser. ça va être long et difficile...

 

Rationnement :
Les chiots sont nourris à volonté. En pratique, cela signifie que le chiot mange autant qu'il est capable de digérer. Les selles molles sont donc le signe à ne pas dépasser.
Les adultes sont généralement nourris une fois par jour, le matin ou le soir en fonction de leur utilisation. Mais rien n'empêche de donner deux repas, ou de complémenter au fil de la journée, selon les besoins.
Les quantités sont laissées à l'appréciation des maîtres. Elles sont fonction de chaque sujet, de leur âge, de leur activité. Une indication : La ration journalière représente 2 à 3 % de la masse vive du chien. Ainsi, un mâle Beauceron de 40 Kg mangera entre 0,8 Kg et 1,2 Kg d'aliment par jour. Il peut être bon de laisser jeûner le chien un jour par semaine, si son état général le permet. Les chiots ne seront jamais mis à la diète, sauf indication thérapeutique.
Il faut garder à l'esprit qu'une ration s'équilibre bien sur une semaine ou plus. Il n'est donc pas nécessaire de s'acharner à équilibrer précisément chaque ration.

 

Résumé :
La nourriture principale reste la viande avec os, la graisse et les abats. Tout le reste n'est donné qu'en complément, en fonction des goûts et des besoins de chaque chien. Mais de la bonne gestion de ces compléments dépend la forme globale de nos compagnons. Un oeil critique et un peu de bon sens suffit à nourrir de façon cohérente et efficace. Nourrir est très facile, seul l'approvisionnement compliqué limite notre bonne volonté.

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Première éducation

Propreté :
Une niche de mise bas installée sur un sol naturel (bois ou terre bien battue) suffit à rendre les chiots propres très rapidement. Dès que les chiots sont capables de sortir, ils trouvent une surface naturellement absorbante, imprégnée de l'odeur des déjections de la mère. Celle ci nettoie consciencieusement la niche, les chiots sont incités très vite à ne pas salir leur lieu de vie.

Entraînement à supporter le stress :
Des objets divers et bruyants sont disposés au sol, suspendus, posés en équilibre... Tous les bruits possibles sont les bienvenus aux alentours de la portée : Véhicules, tondeuses... Pour optimiser cet apprentissage, on peut installer un système de phonie, pour donner à entendre aux chiots toutes sortes de bruits et sons. On peut bien sûr fabriquer nous même des compilations, qui comprendrons : Fusillades, pétarades, bruits de foule, sirènes de bateaux, cris d'animaux...
L'habituation à ces stress auditifs se fera bien sûr graduellement, et avant l'âge de 8 semaines.
Compilation de sons pour chiots, chiens de sport ou de travail, en vente ici

La maison :
Quelque soit l'entrainement au stress d'un chiot élevé "en plein air", le séjour dans la maison représente quelque chose de nouveau et déstabilisant. Des séjours brefs mais fréquents, toujours associés à une friandise, renforceront la résistance du chiot. Rentrer un chiot à la fois, deux si un des chiots est plus stressé que les autres. Après quelques jours, les bruits de la maison ne doivent plus gêner les chiots. Aspirateur, chaises déplacées, claquements de portes...

Déplacements :
De fréquents et petits trajets en voiture sont extrêmement bénéfiques. Une distribution de nourriture, dans le véhicule et après chaque déplacement crée un renforcement positif précoce et durable. Le chien aime sa niche à roulette.

Contention :
L'apprentissage de la cage et de la chaîne est indispensable. La cage sert partout et toujours. Dans la voiture, en avion, à l'hôtel, chez les amis... L'attache à la chaîne est tout aussi utile au quotidien. Le chien habitué très jeune à accepter la contention peut être emmené et accepté partout, en toute sécurité.

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Santé

Un chien bien logé, bien nourri et à l'exercice adapté est rarement malade.
L'argile verte suffit à guérir toutes les petites blessures.
Une vermifugation complète, 2 à 4 fois par ans chez l'adulte, tous les mois chez le chiot, aide à maintenir une présence de parasites intestinaux acceptable.
Pour les parasites externes, je ne sais pas... Vivants en montagne, mes chiens n'en ont jamais. A choisir, un déparasitage externe semble préférable aux produits transcutanés. A propos des tiques, j'en ai vu si souvent plantés sous le collier anti-parasitaires des chiens de plaines que l'efficacité de ces colliers semble douteuse...
Un massage régulier de l'ensemble du corps est bénéfique à plusieurs niveaux : découverte des tiques, des douleurs et des blessures, relaxation, contact privilégié...

Les vaccins innoculés aux jeunes suffisent à prevenir des maladies concernées pendant des années. Le vaccin préventif annuel est trop souvent inutile et jamais anodin.
Il est bon de rappeler que les vaccinations ne sont pas obligatoires à la sortie d'un élevage. L'éleveur compétent ne vaccine donc pas nécessairement ses chiots. C'est au maître (et au vétérinaire raisonnable) de décider ce qui est utile au chiot en fonction de son nouvel environnement. Nombre de vaccins sont actuellement complètement inutiles, et aussi parfois dangereux.
A titre d'exemple, non généralisable, je dis ici que mes propres chiots ou chiens ne reçoivent plus aucune vaccination depuis 15 ans. Et ils ne sont jamais malades, même s'ils fréquentent parfois d'autres environnements que le leur (club d'utilisation, parcs...), même si je place parfois mes chiots chez un ami éleveur, en plaine, qui concentre plus de 50 chiens dans son établissement.
Un vaccin très utile dans les zones à risque est celui prévenant de la leptospirose.

Pour finir sur la santé, il est évident que le bien-être mental est source de résistance à la maladie. Le stress permanent, tout comme l'absence de stress, engendrent une faiblesse générale et ouvrent ainsi la porte aux maladies de tous ordres.

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