Logement / Reproduction / Alimentation / 1ère éducation / Santé
Logement
Une niche, à l'abri de l'humidité et des courants d'air,
juste à la taille du chien, suffit au Beauceron pour son confort.
Au sol, le bois brut convient parfaitement.
La niche de mise bas sera spacieuse (la mère peut se coucher
de tout son long) et éventuellement munie de barres anti écrasement.
Mais la meilleure solution consiste en un sol plat au centre de la
niche, et en pente légère sur tout le pourtour. De cette
façon, les chiots se retrouvent toujours et automatiquement
au centre de l'espace. On évite ainsi les refroidissements et
les écrasements. Mettre en forme un sol naturel, en damant parfaitement
la terre, et poser la niche par dessus...
Reproduction
Les saillies naturelles,
assistées si besoin par précaution (tenir la chienne
une fois que les chiens sont accollés), sont les plus fiables.
Les femelles primipares sont quelques fois rétives. On peut "forcer" la
saillie en maintenant la chienne au collier et sous le ventre. Il est
toujours préférable que ce soit le propriétaire
de l'étalon qui agisse. En présence du maître,
la femelle peut en effet avoir tendance à se montrer plus agressive,
plus sûr d'elle. Autant que possible, répéter la
saillie du début à la fin des chaleurs.
Chauffer une niche bien construite est une erreur. Bien sûr,
les chiots ne régulent par leur température. Mais chauffer
incite la mère à délaisser trop souvent ses chiots.
Une chienne qui agirait ainsi en l'absence de chauffage nous montrerait
sa mauvaise qualité de mère, son manque d'instinct. Pas
bon pour une race rustique comme le Berger de Beauce. Dans les régions
froides, il suffira d'éviter les portées d'hiver. Cela
dit, mes derniers chiots sont nés ce 20 février
2005, par -15°C. Ils sont passé leurs 10 premiers jours
par -10 à -20°C en permanence, dans une tanière aérée.
Une bonne mère, des chiots solides...
Alimentation
Avertissement :
Attention, ce qui suit n'est pas un précis d'alimentation canine.
C'est simplement une synthèse personnelle, dont le contenu a
néanmoins des bases scientifiques, et dont l'application s'avère
efficace chez moi. Si cette synthèse vous paraît délirante,
ne me contactez pas pour vous en plaindre. Consultez votre vétérinaire
et faites ce que bon lui semble.
Introduction :
Déclaration Universelle des Droits de l’Animal, adoptée
par la Ligue Internationale des Droits de l’Animal à Londres
en 1977. Proclamée le 15 Octobre 1978 au siège de l’UNESCO à Paris
:
Article 5.1) Tout animal appartenant à une espèce vivant
traditionnellement dans l’environnement de l’homme a le
droit de vivre et de croître au rythme et dans les conditions
de vie et de liberté qui sont propres à son espèce.
2) Toute modification de ce rythme ou de ces conditions qui serait
imposée par l’homme à des fins mercantiles est
contraire à ce droit.
Article 6.1) Tout animal que l’homme a choisi pour compagnon
a droit à une durée de vie conforme à sa longévité naturelle.
Généralités :
Carnivore à tendance omnivore, le chien mange principalement
de la viande et de l'os. Attention, le mot viande ne signifie pas apport
exclusif de muscle.
Les aliments crus sont la règle.
L'étude des canidés sauvages nous montre ce qu'ils sont
capables et désireux de prélever dans la nature pour
complémenter efficacement leur régime carné.
Un chien correctement nourri est tout à fait capable de nous
dire ce qui est bon pour lui. Mais ses besoins et préférences
varient en fonction de son environnement, de son activité, de
son état général. Ne pas hésiter donc à lui
présenter régulièrement des aliments différents.
Suivre les saisons et l'intinct du chien semble une très bonne
idée.
Rôle connu des nutriments et sources privilégiées pour le chien
Protéines :
Les protéines sont nécessaires à la construction
et à l'entretien des muscles, du sang, de la peau, des os ainsi
que des autres tissus et organes du corps. Elles aident à la
formation d’anticorps pour combattre l’infection et fournissent
de l’énergie.
Essentielles pour une croissance saine et un bon tonus musculaire.
Les protéines sont constituées d'acides aminés.
Certains de ces acides aminés peuvent être fabriqués
par le corps, d'autres doivent être apportés par l'alimentation.
>> On trouve les protéines dans les viandes, œufs, poissons,
produits laitiers et levures de bière.
Lipides :
Les lipides (ou matières grasses) et les acides gras essentiels
sont nécessaires au transport et à l’absorption
des vitamines liposolubles (vitamines A, D, E, K). Les lipides fournissent
de l’énergie ainsi que les acides gras essentiels que
l’organisme ne peut fabriquer seul.
Acides gras oméga-3 : Les poissons en sont les sources principales.
Ces acides protègent contre les maladies cardiovasculaires et
inflammatoires et sont essentiels au développement du cerveau.
>> Les sources de graisses et d'acides gras essentiels : graisses animales,
huiles végétales, certaines viandes et volailles, poissons.
Glucides :
Les glucides servent principalement de source d'énergie.
>> Fruits, légumes, miel.
Vitamines :
Catalyseurs des réactions chimiques de l'organisme. Deux familles
de vitamines: Hydrosolubles et liposolubles.
Le rôle connu des vitamines et
sources principales chez le chien :
Vitamine A :
Vision, croissance et réparation des tissus, reproduction, formation
des os et des dents, immunité, synthèses hormonales.
>> Abricots, pêches, melons, courges, carottes, citrouille, laitages, oufs.
Vitamine B1 (Thiamine) :
Métabolisme énergétique des glucides, système nerveux.
>> Germe de blé, jaune d'ouf.
Vitamine B2 (Riboflavine) :
Métabolisme énergétique des glucides, lipides et protéines.
>> Foie, rognons, laitages, oeufs, levure de bière.
Vitamine B3 ou PP (Niacine) :
Métabolisme énergétique des glucides, lipides et protéines.
>> Viandes, levure de bière.
Vitamine B5 (Acide pantothénique) :
Intervient dans les réactions de production de l'énergie à partir du
glucose et des lipides.
>> Viandes et oeufs
Vitamine B6 (Pyridoxine) :
Transformation des protéines, formations des anticorps et des globules
rouges.
>> Bananes, oufs.
Vitamine B8 (Biotine) :
Intervient dans des réactions du métabolisme.
>> La plupart des aliments.
Vitamine B9 (Acide folique) :
Synthèse des protéines et du matériel génétique.
>> La plupart des aliments.
Vitamine B12 (Cobalamine) :
Formation des globules sanguins et cellules de la peau, synthèse du
matériel génétique.
>> Principalement la viande, mais aussi laitages et oeufs.
Vitamine C (Acide ascorbique) :
Synthèse protéique, métabolisme des neurotransmetteurs et des hormones,
rôle d'antioxydant.
>> Fruits, légumes.
Vitamine D (Calciférol) :
Transformation du calcium et du phoshore (formation des os et des dents),
aide l'absorption en calcium.
>> Auto-synthèse à l'exposition au soleil, laitages, oeufs.
Vitamine E (Tocophérol) :
Antioxydant, rôle protecteur.
>> Huiles végétales, beurre, jaune d'oeuf.
Vitamine K :
Synthèse de protéines sanguines, aide à la coagulation, calcification
des os et des dents.
>> Synthèse bactérienne dans le tube digestif, légumes, jaune d'oeuf.
Les sels minéraux et oligo-éléments et leurs sources :
Les sels minéraux sont les constituants essentiels
des os et des dents. Les minéraux influencent également
les liquides, tels que le sang.
>> Poissons, viandes, foie, os, produits laitiers. Les algues sont une
source abondante de minéraux.
CALCIUM :
C’est le minéral le plus abondant dans l’organisme
(principalement dans les os).
Formation et entretien des os et des dents, transmission de l'influx
nerveux, contraction musculaire, rythme cardiaque, sécrétion
hormonale, coagulation sanguine, régulation de la pression artérielle,
catalyse de nombreuses réactions enzymatiques.
>> Os, laitages (les fromages à pâte pressée genre
emmental sont extrèmement riches en calcium), légumes, fruits,
oeufs, certains poissons, les algues (véritables mines de calcium).
A noter : L'acide phytique, contenu dans les céréales
complètes, les légumes secs, les graines oléagineuses,
entrave l'absorption du calcium. 1 g d'acide phytique complexe 1 g
de calcium. Si le pain complet est décalcifiant, le pain complet
au levain, lui, ne l'est pas. En effet, le levain neutralise l'activité complexante
de l'acide phytique.
MAGNESIUM :
La moitié du magnésium de l’organisme se trouve
dans les os, le reste étant disséminé dans les
cellules. Le magnésium est indispensable aux échanges énergétiques
dans la cellule, à la synthèse du matériel génétique, à la
transmission nerveuse, aux contractions musculaires.
Formation des os et des dents, favorise la fixation du calcium sur
l'os, action sur la croissance, transmission de l'influx nerveux, contraction
musculaire, rythme cardiaque, contribue aux mécanismes de défense
immunitaire, lutte contre le stress, effet sédatif (relaxant
musculaire), lutte contre la constipation par action osmotique et stimulation
motrice locale, anti-allergique, anti-inflammatoire, anti-agrégant
plaquettaire, régulateur thermique, catalyse de nombreuses réactions
métaboliques.
>> Fruits secs, poisson, abats.
FER :
Chaque molécule d’hémoglobine présente dans
les cellules du sang comporte du fer indispensable dans les processus
d’échanges respiratoires.
Le fer est donc un élément clé dans la production
d’énergie et est essentiel au transport de l’oxygène
et du dioxyde de carbone (CO2) dans le sang.
Il agit aussi au niveau musculaire et dans de nombreuses réactions
du métabolisme.
Formation des globules rouges, formation de la myoglobine musculaire,
résistance aux infections, performances physiques et intellectuelles.
>> Le fer facilement disponible pour l’organisme du chien est normalement
apporté par les viandes, les abats (foie) et les poissons.
Egalement algues, levures de bière, germes de blé, fruits
secs.
ZINC :
Le zinc participe à la formation de nouveaux tissus et à la
réponse adéquate du système immunitaire. Il est
essentiel au maintien du sens du goût et de l’odorat.
Synthèse de l'ARN, de l'ADN et de nombreuses protéines,
système immunitaire, équilibre glycémique, croissance
cellulaire, maturation sexuelle, fertilité masculine, protection
contre les radicaux libres (effet antioxydant) et contre le risque
de cancérisation, pression artérielle, métabolisme
des glucides, des protides, des lipides et des acides nucléiques
>> Viande de cheval, fromages, poissons, viandes autres que le cheval,
abats, jaune d'oeuf.
PHOSPHORE :
Le phosphore, en association avec le calcium, est indispensable à la
constitution du tissus osseux. Il intervient aussi dans l'absorption
et la transformation de certains nutriments.
>> Le phosphore est présent pratiquement dans tous les aliments,
mais les plus riches sont les produits laitiers et le jaune d'oeuf. Les viandes
sont un apport naturel en phosphore pour le chien.
SODIUM :
C'est l'élément minéral le plus important des
liquides du corps humain (le sang et tous les autres liquides extracellulaires).
Il participe à l'équilibre du "milieu intérieur",
et son élimination ou sa rétention au niveau rénal
est l'un des mécanismes de la régulation de la pression
artérielle.
>> Sel de cuisine et sel de mer, laitages, œufs, poissons, viandes.
POTASSIUM :
A la différence du sodium, c'est le principal élément
minéral intracellulaire. Il est utile au maintien de l'automatisme
cardiaque et à l'activité musculaire en général.
Répartition de l'eau dans l'organisme, régulation de
la pression artérielle : un régime riche en potassium
diminue la pression artérielle, transmission de l'influx nerveux,
joue un rôle essentiel dans la contraction musculaire, notamment
cardiaque, prévention des calculs rénaux, limite l'apparition
de crampes chez le chien de sport ou au travail.
>> Levures de bière, fruits secs, certains poissons (sardine, maquereau,
saumon et truite sont les plus riches) et certaines viandes, les bananes, le
cassis. Le vinaigre de cidre contient du potassium, c'est un de ses atouts principaux,
avec son rôle sur l'acidité du système digestif.
SELENIUM :
Le sélénium est un minéral essentiel qui a des
propriétés antioxydantes. Il aurait un rôle préventif
pour les maladies cardiovasculaires et le cancer.
>> Poissons, viandes, laitages, fruits et légumes. La richesse des
aliments en Sélénium est dépendante de la teneur des sols
en cet oligo élément.
IODE :
Indispensable au bon fonctionnement de la glande thyroïde, développement
intellectuel, différenciation des tissus, croissance, fertilité,
thermogenèse, rythme cardiaque, métabolismes des glucides
et des lipides.
>> Sel de mer, poissons, algues, laitages, oeufs.
Parmi les végétaux riches en iode, on peut citer l'ail
(toxique à fortes doses), les radis et les fruits secs. Leur
teneur en iode dépend des conditions géographiques, climatiques
et géologiques des sols de culture.
FLUOR :
Effet anticariogène, contribue à la solidité des
os.
>> Poissons.
CUIVRE :
Prévention de l'anémie, renforce l'ossature, sert à l'entretient
des fibres nerveuses. Renforce les défenses naturelles de l'organisme.
>> Foie, dattes, noix, graines de courge, de sésame, de tournesol,
champignons.
CHROME :
Cet oligo-élément se greffe sur l’insuline pour
aider à véhiculer le glucose (sucre dans le sang) à travers
les membranes des cellules dans les cellules, il aide également à augmenter
le taux de HDL (bon cholestérol)
>> Levures de bière, jus de raisin.
SOUFFRE :
Neutralisation des toxines, structuration du cartilage, des tendons,
des protéines des poils et des griffes.
>> Viande, volaille, poisson.
Résumé :
Tous les nutriments essentiels trouvent leurs sources dans les aliments
naturels du chien.
Les aliments du chien et leurs apports en nutriments :
Les compléments divers :
Préconnisé dans les médecines ancestrales, le
vinaigre de cidre (si possible de pommes entières) est un complément
alimentaire digne d'intérêt. Il maintient l'acidité du
système digestif, et est une source importante de potassium
et de divers minéraux. Il favorise la prolificité et
les naissances de chiots vigoureux.
Les huiles végétales de qualité, en complément
régulier mais non constant, sont excellentes entre autre pour
la qualité de la peau et du poil. Très riches en graisse.
Les algues sont riches en iode, en minéraux et oligo éléments.
L'ail est connu pour son rôle renforçant des défenses
immunitaires et pour ses bienfaits au niveau cardio-vasculaire. Attention,
l'ail est toxique à dose élevée.
Le miel est composé de + de 75% de glucides de grande qualité,
le reste d'éléments variés et toujours bienfaisants.
L'argile. Le chien mange naturellement de la terre (en enterrant ses
os ou sa viande par exemple). L'argile verte est réputée
pour son rôle filtrant et absorbant. Donnée dans l'eau
de boisson ou incorporée à la gamelle, son action est
importante pour la santé du chien. Comme le vinaigre de cidre
et la levure, l'argile est particulièrement indiquée
pour la limitation des coccidioses. L'argile est à éviter
pendant un traitement médicamenteux.
Les aliments industriels : Les aliments extrudés
sont à éviter autant que possible. Si on donne de la
croquette, il faudra la compléter régulièrement,
surtout avec les compléments cités ci-desus. L'apport
fréquent d'aliments frais et variés reste de toutes façons
indispensable pour maintenir l'intégrité physique de
nos chiens...
Les friandises : Pour beaucoup trop de chiens
aujourd'hui, la friandise, c'est la viande. Pour le chien nourri de
façon cohérente, celui pour qui la viande est la norme,
il faudra chercher ailleurs.
Un sucre roux, une bonne cuillère de miel sur du pain sec, voilà qui
réjoui le chien et ne perturbe pas son métabolisme. Le
pain blanc n'est bien sûr pas le plus utile. Le pain complet
au levain est sans aucun doute le meilleur pour le chien. En effet,
le levain neutralise l'activité complexante de l'acide phytique
contenu dans les céréales complètes (l'acide phytique
entrave l'absorbtion du calcium, du fer et du cuivre).
Les fruits sont des friandises sympas et utiles. Un épis de
maïs amuse le chien.
Les aliments à éviter :
Le chocolat (la Théobromine qu'il contient) est un toxique puissant
chez le chien (dose létale : 100 à 150 mg de théobromine/Kg).
En conséquense, 250 g de chocolat pâtissier suffisent
pour tuer un Beauceron adulte...
Le blanc d'oeuf cru est très riche en albumine. De plus, il
contient de l'avidine, qui détruirait la biotine, vitamine B8,
utile au métabolisme des protéines et des graisses. A
donner avec modération.
Les céréales complètes (l'acide phytique qu'elles
contiennent) entravent l'absorbtion du calcium, du fer et du cuivre.
Approvisionnement :
Il est de plus en plus difficile de se procurer des viandes variées
et de qualité. Il faudra chercher ses sources et tenter de les
garder. Les abbatoirs ne vendent plus de viandes aux particuliers.
Il faudra donc passer par un Boucher compréhensif. Si, avec
le temps, et sous l'impulsion des américains qui commencent à rejeter
vivement l'aliment industriel (il est temps, + de 90% des chiens nord
américains mangent des petfood), de plus en plus de maîtres
s'inquièteront du nourrissement de leurs compagnons, les filières
pourrons se réorganiser. ça va être long et difficile...
Rationnement :
Les chiots sont nourris à volonté. En pratique, cela
signifie que le chiot mange autant qu'il est capable de digérer.
Les selles molles sont donc le signe à ne pas dépasser.
Les adultes sont généralement nourris une fois par jour,
le matin ou le soir en fonction de leur utilisation. Mais rien n'empêche
de donner deux repas, ou de complémenter au fil de la journée,
selon les besoins.
Les quantités sont laissées à l'appréciation
des maîtres. Elles sont fonction de chaque sujet, de leur âge,
de leur activité. Une indication : La ration journalière
représente 2 à 3 % de la masse vive du chien. Ainsi,
un mâle Beauceron de 40 Kg mangera entre 0,8 Kg et 1,2 Kg d'aliment
par jour. Il peut être bon de laisser jeûner le chien un
jour par semaine, si son état général le permet.
Les chiots ne seront jamais mis à la diète, sauf indication
thérapeutique.
Il faut garder à l'esprit qu'une ration s'équilibre bien
sur une semaine ou plus. Il n'est donc pas nécessaire de s'acharner à équilibrer
précisément chaque ration.
Résumé :
La nourriture principale reste la viande avec os, la graisse et les
abats. Tout le reste n'est donné qu'en complément,
en fonction des goûts et des besoins de chaque chien. Mais
de la bonne gestion de ces compléments dépend la forme
globale de nos compagnons. Un oeil critique et un peu de bon sens
suffit à nourrir de façon cohérente et efficace.
Nourrir est très facile, seul l'approvisionnement compliqué limite
notre bonne volonté.
Première éducation
Propreté :
Une niche de mise bas installée sur un sol naturel (bois ou
terre bien battue) suffit à rendre les chiots propres très
rapidement. Dès que les chiots sont capables de sortir, ils
trouvent une surface naturellement absorbante, imprégnée
de l'odeur des déjections de la mère. Celle ci nettoie
consciencieusement la niche, les chiots sont incités très
vite à ne pas salir leur lieu de vie.
Entraînement à supporter
le stress :
Des objets divers et bruyants sont disposés au sol, suspendus,
posés en équilibre... Tous les bruits possibles sont
les bienvenus aux alentours de la portée : Véhicules,
tondeuses... Pour optimiser cet apprentissage, on peut installer un
système de phonie, pour donner à entendre aux chiots
toutes sortes de bruits et sons. On peut bien sûr fabriquer nous
même des compilations, qui comprendrons : Fusillades, pétarades,
bruits de foule, sirènes de bateaux, cris d'animaux...
L'habituation à ces stress auditifs se fera bien sûr graduellement,
et avant l'âge de 8 semaines.
Compilation de sons pour chiots, chiens de sport ou de travail, en
vente ici
La maison :
Quelque soit l'entrainement au stress d'un chiot élevé "en
plein air", le séjour dans la maison représente
quelque chose de nouveau et déstabilisant. Des séjours
brefs mais fréquents, toujours associés à une
friandise, renforceront la résistance du chiot. Rentrer un chiot à la
fois, deux si un des chiots est plus stressé que les autres.
Après quelques jours, les bruits de la maison ne doivent plus
gêner les chiots. Aspirateur, chaises déplacées,
claquements de portes...
Déplacements :
De fréquents et petits trajets en voiture sont extrêmement
bénéfiques. Une distribution de nourriture, dans le véhicule
et après chaque déplacement crée un renforcement
positif précoce et durable. Le chien aime sa niche à roulette.
Contention :
L'apprentissage de la cage et de la chaîne est indispensable.
La cage sert partout et toujours. Dans la voiture, en avion, à l'hôtel,
chez les amis... L'attache à la chaîne est tout aussi
utile au quotidien. Le chien habitué très jeune à accepter
la contention peut être emmené et accepté partout,
en toute sécurité.
Santé
Un chien bien logé, bien nourri et à l'exercice
adapté est rarement malade.
L'argile verte suffit à guérir toutes les petites blessures.
Une vermifugation complète, 2 à 4 fois par ans chez l'adulte,
tous les mois chez le chiot, aide à maintenir une présence
de parasites intestinaux acceptable.
Pour les parasites externes, je ne sais pas... Vivants en montagne,
mes chiens n'en ont jamais. A choisir, un déparasitage externe
semble préférable aux produits transcutanés. A
propos des tiques, j'en ai vu si souvent plantés sous le collier
anti-parasitaires des chiens de plaines que l'efficacité de
ces colliers semble douteuse...
Un massage régulier de l'ensemble du corps est bénéfique à plusieurs
niveaux : découverte des tiques, des douleurs et des blessures,
relaxation, contact privilégié...
Les vaccins innoculés aux jeunes suffisent à prevenir
des maladies concernées pendant des années. Le vaccin
préventif annuel est trop souvent inutile et jamais anodin.
Il est bon de rappeler que les vaccinations ne sont pas obligatoires à la
sortie d'un élevage. L'éleveur compétent ne vaccine
donc pas nécessairement ses chiots. C'est au maître (et
au vétérinaire raisonnable) de décider ce qui
est utile au chiot en fonction de son nouvel environnement. Nombre
de vaccins sont actuellement complètement inutiles, et aussi
parfois dangereux.
A titre d'exemple, non généralisable, je dis ici que
mes propres chiots ou chiens ne reçoivent plus aucune vaccination
depuis 15 ans. Et ils ne sont jamais malades, même s'ils fréquentent
parfois d'autres environnements que le leur (club d'utilisation, parcs...),
même si je place parfois mes chiots chez un ami éleveur,
en plaine, qui concentre plus de 50 chiens dans son établissement.
Un vaccin très utile dans les zones à risque
est celui prévenant de la leptospirose.
Pour finir sur la santé, il est évident que le bien-être mental est source de résistance à la maladie. Le stress permanent, tout comme l'absence de stress, engendrent une faiblesse générale et ouvrent ainsi la porte aux maladies de tous ordres.