L'éducation homéostasique n'est pas un méthode, c'est une approchre systémique de l'intégration du chien dans notre famille et notre société.
La belle marche au pied ne résulte pas de notre excellence à enseigner les ordres et les gestes mais de la satisfaction intense qu'éprouve le chien à coller la jambe de son meilleur ami. La marche au pied est belle quand le chien est en homéostase, en équilibre, en connexion avec son humain. Quand elle est volontaire, vive et joyeuse...
Pour une cohabitation réussie
Pour une éducation cohérente et fluide
Pour une obéissance naturelle, volontaire, vive et joyeuse
Pour un partenaire utile, performant et fiable...
Une approche moderne et apaisée des relations homme/chien
Une recherche approfondie de la simplicité et de l'efficacité
Depuis Eberhard Trümler, rien de bien neuf n'a été expérimenté et transmis en matière d'élevage et de sélection (excepté ça). De même, depuis Joseph Ortega, pionnier s'il en est de l'approche éthologique de l'éducation canine, peu de nouveauté. Sa "méthode naturelle" est une base solide sur laquelle on peut toujours s’appuyer pour construire sa propre version d'une éducation efficace. Tout le reste n'est qu'expérience et pédagogie, propres à chaque professionnel.
L'éducation homéostasique n'est donc pas une nouveauté révolutionnaire, seulement le joli nom d'une synthèse personnelle de 40 ans d'observation des différentes manières de gérer un animal au quotidien, loup, chien chat, cheval, ours, dauphin... Faire un frottis à une ourse à collier, c'est formateur !
Une approche simplifiée à l’extrême. Pas de gadgets parasites (sticks, clickers...), pas de "parler chien", pas de "leadership training" et autres anglo-saxonneries. Pas de terrains clos, de trompette, d'exercices. L'éducation s'impose en situation, là et là seulement.
L'éducation homéostasique n'est pas une méthode, c'est une pédagogie, une philosophie, une façon d'être et de faire qui permet au chien d'exprimer tous ses potentiels. L'éducation homéostasique, c'est d'abord la définition d'une approche basée sur la recherche constante des équilibres. De tous les équilibres. C'est ensuite et aussi une éducation d'anticipation et de communication. C'est enfin une pratique simple. D'une infinie simplicité.
Éduquer est une quête, un chemin semé de plaisirs simples et vrais. Mais surtout, éduquer, c'est facile !
Pour faire simple, c'est l'état d'équilibre d'un organe ou d'un organisme, équilibre entre lui-même et son environnement. Comme le ballon qui subit et exerce des forces, et dont les réactions dépendent autant de sa propre pression interne que de celle exercée par l’environnement. Meilleur sera l'équilibre entre ces forces et meilleure sera la réaction du ballon...
L'éducation homéostasique cherche avant tout à aider le chien à s'adapter à son environnement, à lui donner suffisamment de force et de souplesse pour trouver sa place et s'y sentir bien.
L'homéostase est, par définition, un état instable, en perpétuel rééquilibrage. L'éducation homéostasique vise à favoriser et faciliter les schémas cognitifs permettant au chien de se contrôler, d'user de son intelligence plus que de ses instincts et pulsions. Elle cherche à le libérer des doutes et du stress et à le rendre ainsi perméable à nos bonnes intentions.
Eduquer, c'est favoriser l'équilibre...
Parce qu'ils ont l'art instinctif de gérer les équilibres, les jeunes chiens et les enfants s'éduquent mutuellement, et ce de la meilleure des façons.
Mêmes les dents pointues de la jeune Beauceronne n'entament pas l'entente de ces deux loustics. Et le calme revient juste après les tensions. Tensions vitales dans l'apprentissage de la gestion des équilibres... On se dispute un jouet, on se bastonne un peu, pour le sport, on se fâche parfois, on s'amuse la seconde suivante. Les limites, le respect, sont des interactions fluctuantes et continues, l'éducation à la bonne société se fait dans l'évidence de l'innocence, au fil de l'eau.
Pour cohabiter pleinement, ils doivent constamment équilibrer leur "pression interne" pour s'adapter à celle de l'autre. Ils doivent maîtriser leurs gestes, leur force, leurs sentiments, leurs pulsions.
Cela sous-entend que l'attention à l'autre est primordiale. Ses goûts, ses besoins, ses envies, ses sentiments, ses pulsions doivent être pris en compte et peser dans la balance. Bien logé, bien nourri, physiquement sain, bien accompagné dans son intégration à la société humaine, sans interdits autres que ceux strictement indispensables, ce sont les bases pour construire un chien bien dans ses baskets.
Comment les enfants se font-il obéir des chiens ???
Ce jeune et ce vieux Border jouent à la bagarre, c'est bien.
Beaucoup de chiens, sinon tous, ont besoin d'un défoulement physique en mode baston, d'une décharge d'énergie souvent rude, physique, avec les dents, et l'homme n'a pas sa place dans ces jeux canins.
Ne pas proposer au chien et surtout aux jeunes un ou des compagnons de jeu induit un manque difficile à combler par ailleurs, même avec le sport (sauf ceux de mordant ?)
Deux Beaucerons se défoulent (vidéo d'époque, caméscope à cassettes...)
L'alimentation joue un rôle important dans l'équilibre du chien.
Sa composition comme sa présentation influent sur sa santé et ses comportements.
Pour les chiots, la curée est fortement éducative. Elle montre les caractères de chacun et chacun s'adapte au caractère des autres.
"Travailler" une carcasse de volaille ou un bel os de veau est un formidable défouloir d'énergie vitale, énergie souvent contenue par ailleurs. Et physiologiquement, une nourriture adaptée favorise un macrobiote équilibré, qui lui-même participe, on le sait bien maintenant, des humeurs et des comportements.
Et le plaisir de nourrir, d'offrir une ration digne de ses goûts et besoins ? A défaut de nourrir vrai, svp n'oubliez pas les compléments vivants, biodisponibles,
tels que le vinaigre de cidre, la levure de bière, les huiles végétales...
Le jeu physique et la nourriture sont deux items du quotidien qui pèsent énormément sur l'équilibre global de nos chiens. En tenir compte prévient de bien des soucis.
Si nous utilisons encore beaucoups de races bergères aux comportements lupoides bien marqués, nombre de races modernes n'ont plus que de lointains rapports avec les canidés "sauvages". Les stimulations exercées par l'homme depuis si longtemps ont généré des chiens aux caractéristiques et comportements extrèmement riches et variés. Tenir compte de ces caractères et personnalités diverses est une nécessité.
Le Bulldog anglais, prototype de chien moderne. Crâne rond, physique et comportements juvénils très peu adaptés à la vie sauvage... mais oh combien parfaits en mode urbain.
Cette jeune Bergère par contre a du mal à faire taire ses pulsions profondes...
Une approche en longe, dans le calme et la maîtrise, diminuerait certainement le stress créé par cette situation "débridée".
Les comportements de chasse et de prédation sont naturels, instinctifs. C'est une des motivations les plus fortes à s'exercer sur nos chiens (celle qu'on exploite chez le chien de conduite de troupeau par exemple). On peut certes "dresser" parfaitement son chien, Halte au pied ! On contrôlera ainsi l'action mais sans diminuer la pression.
C'est l'éducation par l'habituation et la récompense qui permettra des rencontres plus civilisées. Ici, le cheval fait sa part en restant zen, en ne précipitant pas sa réaction de fuite pourtant prévue dans son instinct de survie. Il finira par taper mais sans panique et sans force excessive. Il désamorce la pulsion de chasse, sans fuite, sans résistance affolée, en équilibrant les tensions. Par habituation, le cheval, d'ordinaire gibier, proie, devient capable de maîtriser ses instincts profonds et de favoriser ainsi la cohabitation. Un exemple d'intelligence homéostasique ! De même, avec l'habitude et la motivation (récompense), notre chien/loup devient capable de contrôler ses pulsions, voire de passer outre et de devenir copain avec son pourtant potentiel repas.
Nombre des comportements canins sont dictés par ses instincts et pulsions. L'éducation doit prendre en compte ces forces brutes et l'éducateur devra les gérer avec intelligence. Par l'habituation et la récompense, on arrive à contenir les pulsions et même à les éteindre. On peut aussi les détourner à notre profit, comme chez le chien de chasse, de conduite de troupeau ou le mordeur du GIGN.
Il convient de connaître et respecter sa vraie nature et de prendre le temps de l'adapter à notre société. Le chien peut devenir copain du cheval, du lapin, ou du chat mais cela ne va pas de soi, ça demande un peu de temps et de travail...
La "promenade" en ville est déjà assez excitante.
Laisser le chien marcher le long des murs ne peut que lui faire constamment baisser la truffe à la découverte de toutes ces odeurs. Le faire marcher bien à gauche, côté rue, aiderait probablement à la fluidité de la promenade en diminuant la pression qui pèse sur le chien et sur son maître.
La promenade en ville est stressante, il nous revient d'équilibrer constamment, comme on peut, les tensions internes et externes.
De tenir compte de tous les facteurs limitant l'attention au maître (soif, besoin pressant,
odeur irrésistible). Difficile d'être attentif coincé entre des véhicules bruyants puants et une odeur de femelle en chaleurs.
Se mettre à sa place, anticiper, c'est notre boulot d'éducateurs.
Ce bar (à droite) est fermé. On imagine facilement que rempli de clientèle, imposer cette place au chien serait une source de stress énorme et permanente.
Ci-dessous, pour qui sait lire les signaux canins, il sature. Mais il doit sûrement sembler à tous, même au néophyte, que ce chien serait mieux ailleurs... Ses régulateurs d'équilibre sont trop sollicités, le ballon est comprimé, le stress fait son œuvre.
Ces Terriers (à droite) sont voués à prendre cette porte pour défouloir. C'est leur truc, leur jouet. Les visiteurs accueillis ainsi ne sont sans doute qu'un prétexte à un lâcher de pression régulier, nécessaire à ces chiens "entreprenants". Rien que de très normal en somme pour des tempéraments sélectionnés pour leur pugnacité. Pour certaines personnes donc, ces petits guerriers sont des merveilles. Pour d'autres, qui ont peut-être choisi la race sans trop de connaissances, ce sont des petits fléaux.
Choisir le genre ou la race, le sexe, offrir des conditions matériellement adaptées, assumer toutes les contraintes potentielles générées par ces "fortes présences", anticiper leur vie, leur impact sur leur environnement proche et vice-versa...
Le chien n'est pas toujours capable de gérer les tensions du quotidien. Notre rôle est aussi de lui faciliter la vie en société, de ne pas l'exposer inutilement à toutes sortes de stress non adaptés à ses capacités de résistance.
Le stress est vital. Mais il est aussi toxique. La dose fait le poison.
Le saviez-vous ?
L'olfaction est première chez le chien, et les odeurs corporelles peuvent influer sur ses comportements. La chimie de certains cosmétiques par exemple peut exciter les mâles directement au niveau hormonal...
L'EMPATHIE EST LA QUALITE NECESSAIRE ET SUFFISANTE DE L'EDUCATEUR